Il existe au Mali une forme de théâtre traditionnel qu’on appelle le kotèba. Cette forme théâtrale ressemble un peu à un tribunal, mais le théâtre y est mêlé à la danse et à la musique.

L’humour et l’improvisation y occupent aussi une place importante. Exécuté généralement après les récoltes, le kotèba est composé de saynètes dans lesquelles on raconte les évènements du village de façon satirique. En plus d’être divertissante, cette forme de théâtre est aussi l’occasion de faire remarquer subtilement aux gens certains comportements qui posent problème et de désamorcer ainsi les tensions entre les villageois.

Avec le temps, on a adapté le kotèba pour transmettre d’autres types d’information aux gens. Par exemple, une banque a fait produire une pièce dans un dialecte local pour expliquer à la population rurale un système bancaire qu’elle connaît peu. Des psychiatres utilisent également le kotèba pour démystifier les maladies mentales et pour mieux intégrer les gens qui en souffrent à la vie locale.

L’utilisation du théâtre comme outil de sensibilisation est très répandue. En Afrique du Sud, entre autres, un groupe d’anciens détenus a mis sur pied une pièce qu’il présente dans les bidonvilles pour faire comprendre aux jeunes que le crime ne paie pas.

Et au Sénégal, on a même organisé le Festival international de théâtre pour la paix, pour sensibiliser le public à la nécessité de prévenir les conflits et de préserver la paix.

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